Le paysage est le dedans de soi, l’obscur écran qui télescope quelque lumière passante ou fait surgir le champ d’un désir nu, l’ouvert d’une possible paix quand transhume le corps dans l’immobilité, l’envers de l’à-voir, du vu, des choses à perte ne vivant qu’au regard, mourant de n’être pas nommées mais haïssant la langue-dieu et ce pouvoir qu’avons de les remettre au monde à chaque fois puis de les oublier dans nos enfers, laissées aux croupissements de la mémoire. Renonçant à l’emprise, serions émerveillés d’être en elles et lui en nous un monde étincelé.
Dans nos rapports, le désoumettre, desserrer la nécessité qu’on lui impose d’être un corps usagé, domestique, le mécanisme voulant qu’il serve, soit terrain de jeux cruels jusqu’aux plus enfantins, le marchepied de l’humain, matière pourtant grouillante. Cesser de conquérir, de le coloniser, se laisser recevoir chez lui et puis dans le silence l’un l’autre s’appeler frère.
de tous ceux qui nomment, le silence est le plus parlant. parfois comme un aveugle écrit son braille nous laissons les mots geysers piquer l'étendue vivante.
parabole du bon possédé, si Dieu le veut
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