Marcher vers une seconde

Derrière le mur, terre pentue et l’herbe en désordre. Vie parallèle à la rue bruyante, au ruisselet d’en-bas, entre les deux, soi. Qui ne s’invente. Le je voudrait mais contre lui cet anodin passé d’enfance sans malheur. N’y plus penser, demain, le jour même, croisant les gens dehors, leurs faces lisses, leurs chairs blindées par des onctions, ni les haïr, non, me perdre en l’inquiétude de quelques égarés, marcher vers une seconde, ventre creux, où le soleil explose d’être à l’ombre soudain d’un corps qui s’incline. Pour l’instant, à deux pas de la pente herbue, les iules de retour avec les pluies glissent sur le sol immobile. On dirait des trains électriques.

Vie d’Éros Sambóko #8


Réponses

  1. Avatar de Caroline D
    Caroline D

    J’avais déjà hier
    trouvé ici de quoi glisser
    entre les coeurs perdus des uns
    et le soleil qui explose
    à l’ombre d’un corps qui s’incline
    et dans le refus d’y haïr…

    Aimé par 1 personne

    1. Avatar de Serge Marcel Roche
      Serge Marcel Roche

      Merci pour vos passages et votre lecture de ce chemin

      J’aime

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