L’une de ces arrière-cours muettes où tu n’as d’étendue que toi, le paysage de ta cervelle, la mousse léchant les parpaings. Juste assez pour un rosier nain. Des fougères. Tes mégots dans une coupe en verre, tes jambes nues sous le soleil droit. Quand l’hypnose du jour s’éteint, un dernier tour dans la plaine, puisque … Lire la suite Où nos corps défont l’image
Catégorie : Vie d’Éros Sambóko
Nous, des ombres sans bruit
Bifurcations (du texte aussi) qui désemparent, son imprévu, tes hardes dans un demi-pousse à peine, tu pleures derrière la maison. Cette chambre, je l’aimais. Vénus t’accueille au salon. On peut dormir sur un coussin puant le cosmétique, l’amidon de manioc, mais provisoire, sauf que de lourds rideaux n’éteignent pas la rue, le flux public, les … Lire la suite Nous, des ombres sans bruit
Dormir au milieu des grillons
Je me tape un peu triste le carrefour de l’A. On a malgré tout des repères : une pharmacie, les pépinières, où l’on arrose contre quelques jetons, la route qui part vers la mer. Pourquoi cet endroit, non l’envers, et marcher longuement jusqu’au vide, à l’étale. Moins sentir peut- être la morsure rapide d’un coït, … Lire la suite Dormir au milieu des grillons
Tiré peint des corps
Avons hissé, mais comment, les choses les plus inutiles. Des extravagances. Un fourbi. Dans l’entrée, le moulage d’une forme humaine, assis sur une caisse à bières, ventre défoncé, trou noir aux angles blessants. Sous ses fausses cuisses, un caillou rond par terre. On trimbale ça de nuit. En riant. Aux murs, Tiré peint des corps, … Lire la suite Tiré peint des corps
Chaque jour, on récrit le scénario
De moi, suis le fantasme très ordinaire. Est-ce créer que l’écrire, décoller de cette condition. Qu’est-on sans le désir. Sitôt jeté sur la terre, on te cloue avec lui dans un lit. Le tien, celui de ton frère. Le dimanche d’après résonne à ton oreille impubère, bienaimé, que tout est sale. Tu écoutes des mots … Lire la suite Chaque jour, on récrit le scénario
Les yeux du vide intérieur
Il n’y a personne derrière ces yeux. On pourrait croire qu’ils sont les yeux du vide intérieur. Des trous, vus de la terre. Quand nous sommes au faite, dans l’éden d’une vacance nécessaire où sortir de l’enclos, l’une ou l’un dit : ce n’est pas un ciel mais on y respire. Un territoire d’oiseaux, pour … Lire la suite Les yeux du vide intérieur
Vénus revient à l’aquatique
Vénus se fait tresser. Des mains expertes forment au sommet d’elle un clapotis de marée, l’émaillent de scintillements, clartés lunaires sur l’eau, paillettes de sirène, en cette Nativité, elle qui ne sait pas nager revient à l’aquatique. Devant le moins cher, les deux l’attendent au snack d’à côté. J’ai raflé la mise aux dames, affirme … Lire la suite Vénus revient à l’aquatique
La nuit dans sa confusion
Éros compte un mort de plus au quartier ou ce sont des étranglements de coqs, un hurlement de chien, du tapage sur une moto, la nuit dans sa confusion qu’un chant de grive désavoue au crépuscule du matin. Éros allongé songe que tout se partage en deux, le reste, d’autres choses qu’il ne comprend pas, … Lire la suite La nuit dans sa confusion
Chacun s’absorbe en ses attraits
On piquenique sous les eucalyptus, au Bois Sainte- Euphrasie, sur un lambeau de pelouse où des feuilles racornies, des ongles de sorcière, craquent quand on s’étend. Après un mauvais sandwich, chacun s’absorbe en ses attraits, sa mélancolie, suit un corps, un visage dans le cerveau, fornique dans l’imaginaire. Plus tard si l’on s’ennuie, on peut … Lire la suite Chacun s’absorbe en ses attraits
Il regarde par les bords
Il déambule entre les boutiques, toutes le long du trottoir. S’exposent des mini-sapins, leur chevelure factice. Du papier cadeau, où tu mires un revenant dans sa face interne, derrière la mort une image de toi. Des boules, ornements divers et des dragons chinois, un étrange arrangement. Éros goute l’hétéroclite, qu’il regarde par les bords. Il … Lire la suite Il regarde par les bords