Le 3 septembre en Cosaquie
Cher Jan,
Lisant il y a peu le désert des Tartares — ce grand livre m’avait jusqu’alors étrangement échappé — je ne pensai pas trouver un fort Bastiani toujours debout et servant désormais, selon vos mots, de refuge pour les dépaysés.
Grâce à vous il est un lieu où l’on attend que survienne, non quelque fantasmagorique ennemi mais une merveilleuse présence, celle qu’offre la Poésie.
En ce jour, à tous associé, l’un des derniers venus de vos cosaques vous souhaite d’étreindre longtemps encore, avec un coeur d’enfant, ce qui est beau derrière l’horizon.
Serge Marcel R.