Lignages – 5

La ville est un soleil
Sur les trams,
Les arbres hideux.
Pourquoi n’as-tu pas dit
Que tout est gris et sale,
Que tout est vieux,
Qu’on fait semblant de vivre,
Que c’est interminable attente
Sans extase.
La ville est une place
Avec autour ses bancs
Et les marchands de fleurs,
−On ne parlait plus de la guerre
Les pas précipités
Dans les alcôves noires
Mouraient dans les rizières
Ou les maquis d’ailleurs,
Un manège tournait
Qui tourne encore
Au même endroit
Où l’on passait.
Il y avait des messieurs
A l’allure argentine
Et promenant leur chien
Ou qui tenaient un livre
Avec des gants de peau,
Ils marchaient faiblement
Près de l’eau sous un soleil éteint.
Tout se renverse
En lui et toi enveloppant
Les choses de ton silence
Qui fait qu’en apparence
Tu n’existes pas,
Aussi bien toi dans l’hideur
Que lumière ou trace,
Tu creuses ton chemin
Et tu me laisses seul.

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