Lignages – 11

Ne priait,
N’invoquait pas, sans compter
Qu’on ne parlait de la mère
Ou des saints mais de rien,
Un train saurait mieux faire
Et dire qu’il s’en va
Pendant qu’on nous clouait au vide,
À la colère, et toi
Dans ton affreux silence
Tu voyais tout,
Tu regardais.
Ton bâton me rassure.
Plutôt qu’entendre tomber
Des lunes d’entre leurs dents,
Passions les murs, ne sait comment,
Pour être en l’eau des flaques,
Des pourritures,
Traîner, sentir des odeurs nouvelles,
S’étendre corps et terre,
Trouver seul que tu es heureux
Même en bord d’égoût,
Sur des remuements d’air
Et la lenteur d’où, personne
Pour t’énoncer vraiment
Alors il faut aller soi-même,
Un jour voyager loin,
Par un train d’autre époque,
Jusqu’à des sables ternes,
Ne rien trouver qui vaille au ciel,
À la mer, aux là-bas,
S’encompagner de qui
Qu’on ne reverra pas,
Faire les poubelles en revenant
Sur le bord des villas,
Poser pour une photographie :
Toi, peut-être un reflet
Du corps des arbres
Et lui avec ses jambes grêles.

Es-tu si tu ne te dis pas. 

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