Ma vie au village – 72

Je me réveille depuis à une heure bilieuse, au moment de l’hystérie des chiens ; à l’Ambassade pourtant loin encore de la musique, ça dure, ensuite les muezzins, un long gémissement ; tout autour me brûle. Sûrement quelque sorcier, quelque femme-panthère, l’âme errante d’un vieux guerrier ou les démons lunaires. Toujours la gratte, y laisser la peau, la morve à extraire entre deux mots que je cherche au plafond, dans les plis du rideau et sur les étagères. Remplir des lotus, ça prend la forme de fleurs âgées, princesses des poubelles.

Je rendors la bête qui ne sait quoi penser.


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