et la mer était
tout le temps là
dans tes cheveux
en ruisseau le long
des filets verts
au creux
des mains qui halaient
le poisson et le cœur
en nous
d’un matin
goût citron
couleur de chair sanguine
puis une auto
nous emmenait
faire le marché
puiser le vent
sur la terrasse
chez Thérèse
jusqu’à pas d’heure
où rentrer se laver
dormir
et cueillir le sel de la nuit
Publié initialement sur le site Les Cosaques des Frontières