Soir courant

D’abord la descente de la cacaotière
Le silence à trois heures
Les oiseaux se reposent
On est seulement là
Si loin de tout
Même de la terre
Dans le manège immobile de la lumière
En bas sur le plateau étroit
La case glisse sous le coude de la rivière
La sente plonge et se noie
Les fourmis suivent la trace acide
Du rêve des orangers
Les papillons tressent la rive
On est assis sur les rochers
Chacun à la frontière de soi
Et quand une aile brune coupe en deux le soleil
Un garçon dénudé au creux d’une pirogue
Tire le pagne de l’eau
Baisse de l’autre côté le rideau des grands arbres
Replie le sable humide sous nos pieds

Poème publié par Voix d’encre n° 39, 2008

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