Bois rouge : en elle, la forêt (1)

Retour en elle

En l’antre qu’elle est
La gravide
La familière même sous la lune lourde
L’entière pleine
Avide et nue

Tout commence par les marimbas de la nuit

Chant des gouttes
De miel dense
De sève acide
D’eau
Et de l’amante nuit
Sur elle
A tout départ de chant la pluie

La pluie sur les lames
Le vent des mains dans les coques brunes
Les sons naissant
Les premiers sont
D’humide timbre de terre
Puis viennent les grenouilles heureuses
En long prélude aux danses
Qui scient le bois noir de la nuit
Qui fendent le silence
Les coassantes
D’air de boue d’eau de feu

Tout commence en elle
Au milieu
En son ventre
En sa lisse trouée
Où sont tombés les hommes
Issus d’une grande pluie
D’en-haut venus
Avec l’oubli
En elle double
La légère
La pesante












pour marimbas, sanzas, tambours de peau, hochets

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s