Là d’où l’on vient s’efface, on est jeté dehors. L’image est sur la glace, la main du temps s’impose, quelqu’un nous a chassés trop loin de sa pensée. Il fallait bien qu’on naisse, qu’on flotte à la surface, la mémoire d’avant au-dessous de la ligne et la matière de soi au milieu d’autres choses, d’autres êtres qu’on ne connait pas. Mise en terre dans l’oubli, mise à l’obscur du monde, on désespère non pas d’être mais d’avoir le cœur à côté, quand il faudrait chaque seconde accepter de ne rien savoir, consentir à ne rien vouloir et goûter de ne rien comprendre, voyager dans la nuit, se taire, attendre.
http://ecritscris.wordpress.com/2013/11/25/possedant-la-lumiere-rc/
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