Chant du petit cossyphe

La lumière s’efface
C’est l’ombre entre les branches basses
Prononcée par l’oiseau
Ou lui-même est cette ombre
En forme de jeu
De mot qui danse
Ce retrait quand la nuit s’avance
Nuit rivage
Au bord des grillons incessants
Nuit nombreuse

Devance la vague ombreuse
Des cris sur le terrain
Les enfants jouent dans la poussière
Un voile descend
Une nuée de fumées lentes
Un couvert de voix clairsonnantes
D’échos de bois fendu
D’heurts de pieds nus contre la terre
Enclin du soir
Entre les cases
Sur les sentes

L’oiseau chante
Nous passons
Par le chemin de sa tendresse
Par le clair incendie de sa joie
Contre l’écorce des manguiers
Il chante
Et c’est si transparent
Toute chose à l’écoute
L’obscurité du bois
Et le bord de la route
Quand doucement s’impose
L’imprévu de sa voix

Mais vient la nuit incline
Couvrant d’un pagne usé
La ville les collines
Le seuil où je me tiens
Parmi les feuilles sèches
Et le vent

(2013)

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