Cent
Et cinquante mille ans
Se heurtent contre les tempes
Quand s’allume le feu
Entre nos jambes étendues,
Le rire et le sang des femmes ;
— S’enflamment les âges
Le temps fuit,
Seulement l’on reste à regarder si bas
La rouge crépitation,
L’étoilement de la nuit
Dans les éclats du bois ;
Fuse un peu de salive parfois
Comme un soupir
De branche qui s’endort,
Et l’on est longtemps
Sans rien dire
Avec au-dessus de nous
Des montagnes de glace
Et l’oubli.