L’esprit (mauvais) du village est aussi une vieillarde jalouse tapie à croupetons, occupée à chiquer toute la durée du jour, ça la dépasse que tu connaisses un rien de bonheur, elle l’aspire, le suce, le gicle en jet malodorant, l’urine au soir sous elle, ton jour qu’elle a bouffé ta lumière s’écoulent en filet sale vers la plaie, rejoignent le sang qui passe, des forêts, les dilutions de blue, ne se lave jamais, sent le bucle d’écorce, dit que si tu l’écoutes pour un peu quelque chose te dérange, qu’il faut apporter un poulet ou des œufs de caméléon.
Je me cache en regardant, je fuis, où la cicatrice descend vers des bambous géants, à l’avant sur le pont, à l’autre extrémité de moi, en bas la source, les feuilles au friselis d’Asie, les chaumes qu’on ne traverse, l’humide règne de fées échevelées, et des camions qui s’échouent quand trop lancés leurs lames cassent, un mort toujours assis, mais pas de trop de personnes n’y vont dans ce bas-là, c’est que j’habite au bout comme les fous et les sorcières et que je vois et que j’écris à réserver la part de soi qu’il ne faut perdre, celle qui nous ente sur une pensée, la joie, ce qui serait la joie, de nous non l’utile mais le secret, je reste en elle la forêt malgré l’esprit le mauvais, qu’on puisse dire ceci cela et quoi quoi quoi, bien que je passe (à l’envers de tout).
Un après-texte de Lamber Savigneux sur Les vents de l’inspire
la joie… foisonnante et inquiète tout de même
J’aimeJ’aime
semble qu'ici-(bas) l'inquiétude, en effet…
J’aimeJ’aime
« j'écris à réserver la part de soi qu'il ne faut perdre »
« il est interdit de couper les feuilles ou les régimes ici malheur ? »
des mots dans les feuilles dans la langue du …bout du chemin.
J’aimeJ’aime
Ici l'esprit mauvais semble avoir un rôle
tenir une partie de ce monde de sa mauvaiseté (comme dirait Dhôtel)
et aider chacun à savoir … ce qu'il fait.
J’aimeJ’aime