Ma vie au village – 22

Remplaçant le chant par des cris, la voix que j’imagine auprès de l’arbre d’avant le temps, des vociférations et prêches de toutes sortes hurlés Sous le Haut Patronage de Notre Seigneur Jésus-Christ, le PÉ-CHÉ, le PÉ-CHÉ, le PÉ-CHÉ tue mais quoi ne disent, qui ne savons ou de catholiques rengaines, faisons que cet esprit se cache dans les plis, le double dont elle ferme l’accès sauf à quelques-uns qui lisent encore les signes, et que restent la peur, l’effroi face au mauvais, le danger qu’est le frère, que le 7e Jour ne conjure ni le premier de la semaine ni des bars les riffs vulgaires ni des deuils le tambour éteint, ne sommes plus à l’écoute, les sons nous fuient, détalent, cognent le bois dans les chaînes, tous les convois du sang qui passe. Nous sommes séparés du silence (parole et musique) par quelle perverse volonté propre je ne sais ou l’action d’un démon brailleur en fausses prophéties, oubliant la terre, haussant au rang d’idole la force de l’Éternel, l’oubliant elle qui nous disait en face notre faiblesse et rapportait nos âmes-corps à la juste valeur du temps, voulant prendre part à la coupe et boire aussi le sang, bouffer à notre tour ce qui défile sur la route, manger l’Argent et se toucher les liasses dans la culotte, avons désertifié le chant, sa douceur même quand on préludait la chasse, steppifié la mémoire de nous autant qu’ils débitaient sa chair.
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Ma vie… 1-10
Ma vie… 11-20

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