Prélude à brune saison, voici que les fourmis. Et que les temps formiquent. Passent à raz de silence hurlantes de grouillis internes entre les bokassas à tribord des latrines c’est puant de le dire vont vont à n’en plus comme revue guerrière s’étirent millions sur le chemin franchissent gué d’obscurité deviennent son envers l’oppressent. Ici se taire. Laisser leurs vrombissures heurter douceur de l’air. S’aviser qu’on perçoit le chant des enfants morts. Des cris qu’étouffent l’acide de leur corps. Et ça claudique dans la veine, longue morsure délayant le sang, nous circule comme si sans fin par le travers avec leurs milices, leurs soldats, gouapes poussant à la chiourme et dents qui vocifèrent, longuement : — n’être pas autre, penser hors la colonne, se détotaliser — infiltre les plis intimes de la chair
alors
je dé-robe la nuit l’excorte de son deuil l’extrait du froid corset et sur sa libre peau tatoue des amarantes
qui volent