Ma vie au village – 37

Donc rester, tu n’irais pas après ni delà, plus avant que le coin de rien, une touffe de marguerites en surplomb du fossé, car c’est au même toujours qu’on se heurte, à la stagnation de l’humain, sèche boue tandis que les fourmis vampirisent le peu de fraîcheur, ne pouvons sans être mordus au-dedans par des mâchoires politiques ou des dentitions littéraires trouver un lieu de bien sous la voûte, un olympe, un tout petit endroit de soi sans colère pour deviser, pour taire, avec autrui en juste distance, genre fines ramures entrelacées des pompons de marin laissant passer rose lumière ou gerbes mauves de bougainvillées qui ne se voient qu’au jardin, tu rêves d’un truc à la française pour géométriser tes pas ou de pivoines, mais s’en aller pour où pour quoi, toujours vers un tombeau qu’on va.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s