Ma vie au village – 40

Le sang passant ça fait longtemps qu’il ne transite par ces pages, on l’oublierait et c’est beaucoup pourtant, lorsque je lis publiquement on m’affirme qu’il revient le sang, dans ma bouche qu’il éraille, quelqu’un toujours m’explique la messe, je dis vui souriant, par-derrière je fiasse. 
Va le village, bien même, les porcs et les boucs aussi, seulement on crève comme des poulets. Surtout les petits sans nom qui entrent dans une dolence, couinent à peine et s’en vont. Reviennent. Les vieux ne retournent plus en brousse, ils quittent sur leurs mousses sales, entourés de chiffons ; on guette des métempsychoses un signe chez les naissants, entaille ou marque de cognée, boursouflure d’esquille et la graphie laissée par les poudres de chasse. 
Sommes des arbres qui marchent, contours inréfractés par le jour de nuit verte, sa fixité-lumière en fondu enchaîné, nos rhizomes-jambes roides coagulés de terre dans la vision d’après embrocation d’argile et de crachat, c’est elle qui nous voit, lucide et nous vêtus d’internes convulsions, elle qui va où n’allons, maigres yeux de l’écorce, rognures de sa peau d’elle, les sommeilleux, longtemps.
Je signe au fond barbare de la forêt.

Un commentaire sur “Ma vie au village – 40

  1. Ogni passo che si addentra nella lettura è anche una perdita di parole proprie, per fare posto a questo corpo di vita sanguinante e con un gran numero di  » occhi magri intagliati nella scorza « . Notte verde di foresta madre che radica anche molto lontano da qui, e fino alle lacrime.

    rosaturca

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