Ma vie au village – 42

Dans les délaissées du village langageons sortes de formes nouvelles, il est vrai que sont babillages, petit-nègre à l’ouïe des grands, il faudrait à l’explore d’elle la pénétrer plus loin devant jusqu’au point de tombée des grues quand Kumba leur coupa les ailes et qu’encore androgynés les êtres que nous fûmes écoutèrent chanter son ventre, que devînmes plongeurs en entrailles, le torse étroit sur jambes grêles, investiguant mains nues ses grottes vaginales et sa pure sauvagerie, qu’avions alors la peau mouchetée d’albe et de mélancolie. Ne savons au fond qui nous sommes depuis qu’une nuit de glace trancha nos corps en deux, qu’à chercher si longtemps le lieu où nous chutâmes, l’impact sur la terre, l’oubli nous arracha notre animal esprit.

La nuit casse à la hache nos dents, cautérise au tison, les rabote à sa pierre,
et les sourires de nous frappent ainsi vos faces.

enfant Baka
 
 

2 commentaires sur “Ma vie au village – 42

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