Ma vie au village – 43

On tourne à la lisière du trou, hanches ceintes d’une ficelle au gri-gri qui pendouille. Avec gros ventre ça grandit puis quand les goyaves mûrissent en dessous, tombe à terre, une vieille ramasse et jette au feu, si tu regardes ça devient corde, toi au bout pendu à la poutre du hangar comme dans les campagnes françaises. Ou peut-être tient-on coutume des Prussiens qui ont tant béni nos ancêtres avec l’aide de leur grand Dieu et aussi qu’à la morgue on dégèle les cadavres à la bière. Sinon du mourir-souris fait l’affaire.

Ci je suis la ce matin ces pour annoncer les nouvelles d’avoir perdu mon mari le tresse deuxième mois 2016. Depuis ce jour là je nai pas pu me retenir pour chercher de quoi manger aux enfants car sa mort ma tellement prix la tête.

Disent que sont eux au chantier d’or qui bloquent la pluie, nous assèchent, dans les fosses à gravier livrées à leurs idoles, là où Betiko Safa est allé crever. Bientôt ne ferons plus que des fientes d’oiseaux, des petites merdes blanches. Que vienne le vent transocéanique, qu’il les submerge, creuseurs, laveurs, assis au cœur d’argent et qu’il engloutisse aussi la misère.

2 commentaires sur “Ma vie au village – 43

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s