Ma vie au village – 46

Alors l’eau chute de si haut que sur l’entôlage des nuits le vacarme prospère, cardiaque sanguinant à rouiller les jointures, tous les emboitements aux angles de l’esprit enformant le corps dans la mousse et dans les draps du lit, la pluie – d’abord jaculatoire – tombe vite grossie de toute sa pesanteur. Ensuite contre la gaze, l’affolement ailé des termites nubiles ; c’est que tout cherche la mort et la lumière. Les cœurs sont aux fenêtres, à la fraicheur qui passe, guet de ce qui libère et par terre aussi où se contorsionnant les iules ressemblent à des humains tragiques. Sommaire soulagement des surfaces de peau puis le jour revient qui cogne aux palmiers, tape son bois dans la longueur et c’est le paradis des mouches.

Dessin de Pygas, la pauvre née, en fausse guerrière fabuleuse. Ce n’est pas la reine d’Ethiopie, pas mon rêve non plus, mais sur la branche après l’orage, seulement le chant de l’oiseau.

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