Ma vie au village – 49

Redonne-moi la parole et le cri, mystère djengui accoutrant les hommes de rafia jusqu’au baloi de la poussière, toi qui pourrais être le souffle dans la confusion, ferais vivre à l’étage inconnu de soi, par dessus les ténèbres, l’enlacement du bois ; 
le village m’enserre au garrot (qui disait : je suis une bête ?), j’halète au départ de la nuit quand tombe son couteau, l’oeil vers la fenêtre guettant le son d’une présence humaine, un respir qui ne vient pas, m’étouffe quand le sang passe, et passe encore sur les vibreurs de brique la cohorte couchée des vaincus, leurs sèves contre la terre battue, allant vers un sommeil de cire ; 
mon regard à l’encadre postule la lumière, mendigote le peu, flambe de rêve ou d’un avenir possible qui ne soit pas de maigritude, mais d’une fantaisie à lire le désordre de la matière d’où l’on vient, approfondir le noir, rompre avec les cérémonies, chanter we are beautiful ;

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