C’est que du vertical ici, s’entend celui d’avant toutes sortes de conquêtes nous enchaînant à des géométries, on ne peut faire un tableau ni l’écrire. Personne n’est entré si loin qu’il ait ensuite du dehors pu dépeindre la masse soi-disant maudite où nous vivâmes dans l’oubli. Il y eut peu souvent de rencontres périphériques, d’ailleurs réduites à des perceptions. Les vieux albo-civilisés sous le charme fantasmatique des sauvages et des nains nous montraient faisant des pique-niques et nous enfournant nus au beau milieu de l’eau en chevauchant parfois des créatures à la gueule sanglante ; on range l’inconnu toujours parmi les monstres.
Hormis quelques parts de peau soumises au tranchant des lames et troncs dont on gratte l’écorce, tout échappe au décrire pour ce qui est en-bas, quant à ce qu’atteint l’œil dans le carré du jour juste au-dessus de soi : les courbes d’un milan, la plongée d’un martin, des obliques diverses, puis avant qu’il s’éteigne, le transversal élan d’une prodigieuse effraie. D’abord lire les signes fugaces comme l’offrande d’une aile, l’à-fleur d’une durée dans le léger repli de la chair scarifiée, ce qui luit d’ombre et se profère, mesurer à hauteur de détail le filigrane de l’ouvert. Peut-être alors voit-on l’inscrit.
si ressentie, cette impression que le paysage d'Afrique ne peut que « s'entasser » devant soi et qu'il n'y a jamais de l'étendue. on est peut-être à la paroi du monde
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la forêt, celle du monde-équateur comme paroi, peut-être, oui, qui retiendrait le monde, mais elle meurt sous les coups des haches électriques du profit
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