Sortilège de ce tombeau vert, un jour en sortirai-je ? si la brousse me désobsède ou le vent des prophéties, l’accord de soi avec un autre qui ne s’entend qu’en lui, ce souffle de derrière la mer, d’entre les arbres, qui ne s’écrit mais se profère, doucement, pour ne pas ajouter à la misère humaine. Vivre si longtemps de racines, des tubercules de la terre, comment ? avec un peu de pain solitaire et l’eau foreuse qui lave d’abord les morts puis nous contamine ― échapperons-nous à cette imaginaire copulation du pur et de l’impur ? ― tant et si à ne savoir, n’être ce qu’on donne à voir, presque rien de lui le lointain, le d’ailleurs (il paraît que) ni de son chemin qui tourne, personne ici ne le connaît. Un détail du paysage.