Cette habitude de notre mémoire à se rattacher au passé, aux souvenirs douloureux. La mémoire est d’abord mémoire de blessures, sélective, obstruée, saturée par tous nos espoirs et nos peurs. Quelque part dans le tunnel, on s’est perdu en ne préméditant rien.
Je ne suis pas vraiment dans le quartier-subdivision irrationnelle des lieux où on mange, boit et s’oublie, mais je suis un zombie ; noctambule à prendre quelques images floues du parcours hebdomadaire, laissant échapper la beauté au-delà du vase troué, sélectif qu’est la mémoire.
Vin, vin, vin… J’habite l’envers de tout ce paysage dégradé et dément.
II
Ce qu’il y a de souterrain : quelques gros tubes en aciers…
III
L’ennui consume tout près des listes de choses à faire.
La solitude a atteint son état maximal.
Même l’allié reste muet face à tes cris de douleur. Il a un égo tellement immense, qu’une autre langue est nécessaire pour écouter ses demandes d’excuses.
L’anxiété t’envahit de ne pas savoir si l’ambassadeur nous aime ou nous déteste, pour avoir été trop profonds en possédant une histoire qui dégage tant d’espoir et de crainte. Le samedi considéré sera-t-il calme ? Doit-on craindre une quelconque interférence entre l’atelier profond et une balle mondaine ? L’anxiété grandit comme un champignon nucléaire et bientôt, on aura de dimanches qu’une fièvre intense qui enfante la procrastination. Peur de ne pas faire assez, d’en faire trop, d’abandonner, malgré tous les sermons de persistance.
© Franck Stéphane Ndzomga, 2016
blog de Ndzomga : Camisole et mots
illustration : Kmo
Des résidences d’écriture numérique, webassociation des auteurs
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