Du 30 novembre au 21 décembre 2016, chemin tournant a accueilli Franck Stéphane Ndzomga, jeune auteur Camerounais. J'écris toujours vite, dit-il, presque jamais à tête reposée. Douze textes, comme des "instantanés photopoétiques" que vous pouvez télécharger (format PDF) : Résidence Ndzomga @ndzomga
Catégorie : Disséminations
Ndzomga / Cocktail pour finir
Le monde est peuplé d’étranges créatures qui ne jurent que par le pécule, l’or noir, la suprématie des couleurs sur la raison. Ça m’étripe et je ferme les yeux tandis que lentement le surfer s’éloigne des terres. Peu à peu je prends conscience des émotions ancrées derrière un «terre à bâbord». Flotter a ce quelque … Lire la suite Ndzomga / Cocktail pour finir
F. S. Ndzomga / résidence – 7
La squatteuse D’abord traverser ces lieux où les prophètes prêchent depuis un téléviseur, espérant ainsi vendre une foi mi-illusion mi-opium à ceux qui sont proches et ceux qui sont lointains mais à portée des ondes. Sur place, il faut bien sûr un mini-prophète pour recevoir le sacré-message, calibrer l’antenne parabolique, tenir les saintes paroles et … Lire la suite F. S. Ndzomga / résidence – 7
F. S. Ndzomga / résidence – 6
Après la résidenceIAprès la résidence, je continuerai mon chemin en silence, m’abandonnant désormais aux drogues de l’existence. Ne plus repenser le tout-autour, immortaliser quelques scènes profondes du quotidien, ne plus marcher pour cristalliser en soi jours et semaines passés à ruminer le poème. Après la résidence, je me laisserai aller à la vie, prendre la … Lire la suite F. S. Ndzomga / résidence – 6
F. S. Ndzomga / résidence – 5
Ce qu'il y a de souterrainICette habitude de notre mémoire à se rattacher au passé, aux souvenirs douloureux. La mémoire est d’abord mémoire de blessures, sélective, obstruée, saturée par tous nos espoirs et nos peurs. Quelque part dans le tunnel, on s’est perdu en ne préméditant rien. Je ne suis pas vraiment dans le quartier-subdivision … Lire la suite F. S. Ndzomga / résidence – 5
F. S. Ndzomga / résidence – 4
La portion de tempsILa portion de temps consacrée au rêve éveillé est très conséquente en ville. L’autre alternative est cette vie de mort-vivant du complexe industriel. Ce qui nous sépare du village, ce n’est rien de plus que la prétention. Ce qui est superficiel devient ici la pierre angulaire. IILes sons qu’émettent les choses nous … Lire la suite F. S. Ndzomga / résidence – 4
F. S. Ndzomga / Oppression
La ville a quelque chose d’oppressant en tant que fruit immature de la compression des distances, de tous les revêtements grotesques que l’urbanisme décide d’appliquer à la nature, de tous ces élancements pour conquérir l’espace au-dessus de l’espace et construire une vie sur sa vie donnée. La vraie vie devient cette couche supérieure, superficielle, ce … Lire la suite F. S. Ndzomga / Oppression
F. S. Ndzomga / résidence – 3
la résidenceParfois ressasser VNe surtout pas l’aimer dès ton arrivée le matin ; attendre une parole en retour, un poème sur le poème, quelque chose de doux, pas cette terre brûlée qu’on abandonne en attendant les semailles. Regarde, le velu est immonde et trop similaire à ta propre peau. La différence est lisse, aigrie et … Lire la suite F. S. Ndzomga / résidence – 3
Aslı Erdoğan
Parfois, pourtant, très rarement, j'entends en moi une voix qui ne semble ni émaner d'un être humain ni s'adresser aux hommes. J'entends mon sang qui se réveille, coule de mes vieilles blessures, jaillit de mes veines ouvertes... J'entends des cris qui ravivent mes plus anciennes, mes plus authentiques terreurs et je me rappelle qu'ils sont … Lire la suite Aslı Erdoğan
F. S. Ndzomga / résidence – 2
Avec le temps tu perds ton contenu au profit de l’eau, ce tout-autour, ce dans quoi tu trempes. inachevé 010la résidenceIl faut marcher IIl faut marcher pour découvrir jusqu’où coule la rivière, jusqu’où elle peut aller et ce qu’elle transporte dans son flanc érodé par le temps, et qui prend des formes effrayantes, quelques visages traumatisants de … Lire la suite F. S. Ndzomga / résidence – 2