Après la résidence
I
Après la résidence, je continuerai mon chemin en silence, m’abandonnant désormais aux drogues de l’existence. Ne plus repenser le tout-autour, immortaliser quelques scènes profondes du quotidien, ne plus marcher pour cristalliser en soi jours et semaines passés à ruminer le poème. Après la résidence, je me laisserai aller à la vie, prendre la route qui se présente, le moyen de transport — moto ou taxi — que l’heure et le temps offre, sans distinction, sans discrimination. Dans un sens je deviendrai global, parce qu’il y a quelque chose de pénible dans la particularité.
II
S’il est dit que la ville a des artères, c’est probablement pour qu’un ignoble meurtrier les sectionne violemment.
Vestiges
Comme si bâtir était la limite à ne pas franchir, la ligne rouge qui fait écho au sang qui coule pour vestiges.
Comme si nous étions réduits à ce Rio, cette arrivée en côtes de quelques lumineux étrangers.
Comme si la culture elle-même nourrissait cette constante envie de reculer, de perdurer absurdement, de ne rien laisser à son départ.
Comme si l’exil était la seule issue pour respirer.
© Franck Stéphane Ndzomga, 2016
blog de Ndzomga : Camisole et mots
illustration : Kmo
Des résidences d’écriture numérique, webassociation des auteurs
Les immeubles de fin sont aussi des résidences…
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