La ville découpe le corps de travers. Des pépinières je n'ai vu que le flou, sauf des Pourpiers en fleurs et des Plantes crevettes, sans les deux lèvres qui fendent leurs coroles. Au Mexique on les nomme Cola de camarón. Je marche penché, un peu comme elles. Après, sur le pont, une sorte de peur. … Lire la suite Découpes
Étiquette : Ville
on traque une lexie nouvelle
Sur la ville et soi, une nuée vitreuse, pas de ciel, d'arrière-plan aux formules du matin, ni de lignes dans un lointain, vivre s'apparente à chercher les mots, d'un discours qu'on déchirera le soir même. On traque une lexie nouvelle, la rayure que ferait au dessin le vol improbable d'un guêpier nain, plus qu'un trait … Lire la suite on traque une lexie nouvelle
défait, le lit patiente
Ça pue la bonde dès l'entrée, les lotus chancis d'un voilage de douche et le fond d'escarpins, la rumeur du monde au quartier, de cette ville où peu d'oiseaux, sauf un gobemouche bleu, Vénus se rappelle, qui dansait sur la courbe visqueuse d'une fleur de bananier. Aussi l'infusion de thé et les sécrétions du sommeil. … Lire la suite défait, le lit patiente
pas de passé sur le vitrage
‒ On se repère aux écaillures, lézardes, à la circulation sanguine, au subterfuge d'un lampadaire, qui n'illumine rien des nuits ‒ les maisons s'arrêtent de marcher, se reposent, où s'évide la rue, pas loin ‒ on s'accroche aux enseignes, qu'on lit pour ne tomber, pieds suivant le bitume ‒ les replis du mensonge ; plus rien, Zoé … Lire la suite pas de passé sur le vitrage
Devenir-Ville
Fini le village, sa vieille peau cuite. Retour à la citadinité, son anonyme enfer. Deviendrai-je autant ville que je fus la poussière des pistes, le tissage des arbres, les miraculeux oiseaux, les gens qui accueillirent l'étrange idiot, près d'un quart de siècle avant ? Peut-être ou sans doute pas. Le temps est compté, sauf s'il est … Lire la suite Devenir-Ville
la ville semble, un trou
Une pluie creuse les façades, à l'aplomb des devantures, ravine le crépi, quelqu'un s'arrête qui, derrière la vitre ne voit pas, d'ailleurs ça cesse ; la ville semble, un trou, très grand dans l'univers, Vénus sommeille à l'intérieur, rêve de quoi ‒ la maison, mère mitoyenne, où l'enfance flottait sur un carrelage froid ‒ d'une tristesse … Lire la suite la ville semble, un trou
Vénus en son salon
En suite de la vie de Éros Sambóko (désormais Éros dans et hors de son lit) commence au tournant du chemin une nouvelle série : Vénus en son salon. On étouffe au salon ; le dos tire, vers son dedans, senti mais ignoré, caverne d'os où flue la mer dont un jour – lequel – … Lire la suite Vénus en son salon
Nous, des ombres sans bruit
Bifurcations (du texte aussi) qui désemparent, son imprévu, tes hardes dans un demi-pousse à peine, tu pleures derrière la maison. Cette chambre, je l’aimais. Vénus t’accueille au salon. On peut dormir sur un coussin puant le cosmétique, l’amidon de manioc, mais provisoire, sauf que de lourds rideaux n’éteignent pas la rue, le flux public, les … Lire la suite Nous, des ombres sans bruit
Tiré peint des corps
Avons hissé, mais comment, les choses les plus inutiles. Des extravagances. Un fourbi. Dans l’entrée, le moulage d’une forme humaine, assis sur une caisse à bières, ventre défoncé, trou noir aux angles blessants. Sous ses fausses cuisses, un caillou rond par terre. On trimbale ça de nuit. En riant. Aux murs, Tiré peint des corps, … Lire la suite Tiré peint des corps
Vénus revient à l’aquatique
Vénus se fait tresser. Des mains expertes forment au sommet d’elle un clapotis de marée, l’émaillent de scintillements, clartés lunaires sur l’eau, paillettes de sirène, en cette Nativité, elle qui ne sait pas nager revient à l’aquatique. Devant le moins cher, les deux l’attendent au snack d’à côté. J’ai raflé la mise aux dames, affirme … Lire la suite Vénus revient à l’aquatique