Quelques traits noirs soulignent des objets. Quand elles entrent, les clientes ne savent plus-où voir, vacillent sur leurs os, appellent leur mémoire [nous n'habitons que les repères qu'on s'agence dans le cerveau]. Vénus s'amuse de l'étonnement nerveux, la milliseconde de l'instant qui dérègle la carte, du trouble de leur cliché, d'un doute sur soi-même. De … Lire la suite ce que fait l’inattendu
Étiquette : Ville
un mot nouveau sur le miroir
D'où ce retrait, pesant mais bienheureux, lieu de soi qui n'offre d'accès qu'à celles qui le devinent, et ceux qui le côtoient, contrée sans loi où délirer, se lire, se dé-livrer, inventer tant d'autres manières, de marcher, de rire, d'étendre les bras. Et se garder de la police, vivre hors de l'image d'un dieu. Vénus … Lire la suite un mot nouveau sur le miroir
un reflet sans malice
Si pris de crainte ou de désarroi, d'un spasme musculaire, on cherche dehors près du mur un peu de fraicheur dans l'air, tout parait sans secours, hostile, sauf quand on se regarde et que l'on voit de soi un reflet sans malice, compris celui des déceptions de nos amours charnelles. Le train de minuit corne, … Lire la suite un reflet sans malice
dormir aux abords
On ressemble à des choses, elles et leurs images, à leur façon de se tenir, de se jouer de nous. On peut ainsi durer longtemps, sans faire, dans la rue, au salon, ne pas rentrer chez soi, dormir aux abords, goutant la part inconnue en qui l'on demeure, inconnue disant : qu'un certain nombre ignore, de … Lire la suite dormir aux abords
l’imprévu du dehors
Ou des fois, lampe éteinte, devenir le vitrage sur qui les formes glissent, joindre l'imprévu du dehors aux tableaux qu'on fabrique, des mini hasards dans l'image, des accrocs de temps, l'hésitation rare d'un passant dont le regard trébuche, qui sitôt se reprend, s'efface, court devant, vers ce qu'on ne voit pas. Confondre les plans et … Lire la suite l’imprévu du dehors
Présence
Ici, c'est comme ailleurs le bruit et la fureur du monde,mais avec une tout autre présence des corps. Un théâtre de corps qui demeurent terrestres.Les yeux pourtant se détournent,les forêts sont passées et les rivières défuntes. Le bruit et la fureur du monde, il me semble avoir lu ces mots dans La chambre de Jacob, … Lire la suite Présence
Découpes
La ville découpe le corps de travers. Des pépinières je n'ai vu que le flou, sauf des Pourpiers en fleurs et des Plantes crevettes, sans les deux lèvres qui fendent leurs coroles. Au Mexique on les nomme Cola de camarón. Je marche penché, un peu comme elles. Après, sur le pont, une sorte de peur. … Lire la suite Découpes
on traque une lexie nouvelle
Sur la ville et soi, une nuée vitreuse, pas de ciel, d'arrière-plan aux formules du matin, ni de lignes dans un lointain, vivre s'apparente à chercher les mots, d'un discours qu'on déchirera le soir même. On traque une lexie nouvelle, la rayure que ferait au dessin le vol improbable d'un guêpier nain, plus qu'un trait … Lire la suite on traque une lexie nouvelle
défait, le lit patiente
Ça pue la bonde dès l'entrée, les lotus chancis d'un voilage de douche et le fond d'escarpins, la rumeur du monde au quartier, de cette ville où peu d'oiseaux, sauf un gobemouche bleu, Vénus se rappelle, qui dansait sur la courbe visqueuse d'une fleur de bananier. Aussi l'infusion de thé et les sécrétions du sommeil. … Lire la suite défait, le lit patiente
pas de passé sur le vitrage
‒ On se repère aux écaillures, lézardes, à la circulation sanguine, au subterfuge d'un lampadaire, qui n'illumine rien des nuits ‒ les maisons s'arrêtent de marcher, se reposent, où s'évide la rue, pas loin ‒ on s'accroche aux enseignes, qu'on lit pour ne tomber, pieds suivant le bitume ‒ les replis du mensonge ; plus rien, Zoé … Lire la suite pas de passé sur le vitrage