Sur son lit Éros meurt de se taire quand à la télé, dans la rue, tout autour, braillent tant de démons et de prêtres, satisfaits d'eux-mêmes, pénétrés de soi. La lumière par la disjointure, danse en elle un lot de poussière : l'incertitude de sa vie à lui « comme élément social discernable », non … Lire la suite Éros meurt de se taire
Étiquette : Corps
Il ne se souvient pas des visages
Il remonte le drap sur sa chair, susurre je, non, se rendort, s'enfuit de ce qui lui pourrit la tête, l'image si pure de leurs dents, leurs bouches si bêtes disant tu n'es qu'un idiot. Des tarentes copulent dans le dos de la mère qui fait les gros yeux. Leurs cliquetis dans son rêve. En … Lire la suite Il ne se souvient pas des visages
Ça puait la ville et le froid
On a décidé de ne boire désormais que du vin un peu cher, de se rendre au rond-point, de causer sous le réverbère, d'être plus la nuit qu'eux allant dans leurs autos. Elle, de la sentir par le nez, par la peau. On est resté près du panneau publicitaire, dessous plutôt l'image décollée, et bien … Lire la suite Ça puait la ville et le froid
Le carré -8- dans la fenêtre
L'écriture naît du dehors (est-ce le dehors qui la conçoit ?) et se fait dehors, c'est là son intériorité. Il n'y a pas d'œuvre intérieure, on ne la verrait pas. La chambre d'Éros n'est pas un dedans, le lieu d'une vie close, elle est trame comme le corps même d'Éros qui danse avec elle, comme … Lire la suite Le carré -8- dans la fenêtre
Le carré -7- dans la fenêtre
Les pieds des passants, les roues d'auto et de motocyclette scripturent la ville. On roule, on marche, au sein du graphique urbain, que sans cesse on élabore et qui nous travaille, chacun à des degrés divers. Mais quelques uns seulement l'inventent vraiment, la masse, elle, est copiste. Les gens savent (à peu près) où ils … Lire la suite Le carré -7- dans la fenêtre
Du bout fatigué de ses mains
Attendre, comme l'effraie, la hulotte, pour s'élancer dans le nocturne, l'instant qui brouille le regard, où les choses basculent, qu'on tombe de l'autre côté des gens et de soi, attendre de glisser sur le dehors-surface en cherchant la pliure. Vénus discoure à propos de rien, seule aussi, presque immobile, très poupée entre des coussins. Ça … Lire la suite Du bout fatigué de ses mains
Le carré -6- dans la fenêtre
Sambóko est, sur l'échiquier du quartier, l'étonnant cavalier, sa façon de sauter par dessus les cases, perçu donc comme menace, danger, mais image aussi de l'échec (il ne fait rien de sa vie), le pas à sa place assignée, celui qu'on ne sait, qu'en un double sens on ignore. Cependant sa beauté physique, non canonique … Lire la suite Le carré -6- dans la fenêtre
Une photo de la mère
J'ai dit que non l'infance fut perplexe et ridicule, honteuse dans le banal. En face, une photo de la mère. Tenue d'église. Sac à main bleu. Toi, tout entier dans le blasphème. Elle, en fausse virginité. Ton œil crache sur. Elle, expiant sa gésine par l'ennui des rosaires. Toi caressant ta monstruosité. Elle, le corps … Lire la suite Une photo de la mère
Marcher vers une seconde
Derrière le mur, terre pentue et l'herbe en désordre. Vie parallèle à la rue bruyante, au ruisselet d'en-bas, entre les deux, soi. Qui ne s'invente. Le je voudrait mais contre lui cet anodin passé d'enfance sans malheur. N'y plus penser, demain, le jour même, croisant les gens dehors, leurs faces lisses, leurs chairs blindées par … Lire la suite Marcher vers une seconde
Aisé parfois sous le drap
Éros me dis-je, jeté là, aisé parfois sous le drap, ne pensant qu'à soi-même, d'ailleurs qu'est-ce que penser ? comme trier des choses dans les poubelles, choses d'autrui, tissus de corps abandonnés, entaille d'un côté, le devoir sur papier gras, le cercle rouge de la faute, les noms que l'on piétine, qu'est-ce que dire ? … Lire la suite Aisé parfois sous le drap