La ville découpe le corps de travers. Des pépinières je n'ai vu que le flou, sauf des Pourpiers en fleurs et des Plantes crevettes, sans les deux lèvres qui fendent leurs coroles. Au Mexique on les nomme Cola de camarón. Je marche penché, un peu comme elles. Après, sur le pont, une sorte de peur. … Lire la suite Découpes
Étiquette : Corps
un reste d’hier au fond des bassines
Sort de la nuit comme une buse de son aire, scrutant à l'entour du drap, voit qu'un peu de salive glisse sur l'oreiller, défroisse le jour en papier, la liste des à faire, s'applique sans bonheur aux gestes animaux, passe la revue des émonctoires, traine aux vécés, dans la cuisine, allume les infos pour garder … Lire la suite un reste d’hier au fond des bassines
défait, le lit patiente
Ça pue la bonde dès l'entrée, les lotus chancis d'un voilage de douche et le fond d'escarpins, la rumeur du monde au quartier, de cette ville où peu d'oiseaux, sauf un gobemouche bleu, Vénus se rappelle, qui dansait sur la courbe visqueuse d'une fleur de bananier. Aussi l'infusion de thé et les sécrétions du sommeil. … Lire la suite défait, le lit patiente
le creusement que fait la nuit
Sa beauté chasserait les intrusions cliniques, l'angoisse sableuse des longs jours, le creusement que fait la nuit et de tenir la mémoire en avant de ce qui passe, dans un guet perpétuel ‒ romprait le cours de la songerie, qui lui fore le corps jusqu'à son squelette. Car aussi ça déborde du skaï l'odeur des … Lire la suite le creusement que fait la nuit
relaver la terre
Vénus taquine, à l'entrée des boutiques, les faux-corps blancs, chapeaute leurs têtes chauves, en pince la rigidité, puis à neuf heures, déjà lasse, ouvre son salon, ignorant où se trouve son moi, si noyé par l'ennui de tout, si reflué aux pourtours des mille choses routinières, relaver la terre, sa vêture de lino, renverser le … Lire la suite relaver la terre
un souffle de sa bouche qui sort
Du dehors on ne voit qu'un contour, l'usure de la lumière, le fauteuil noir, de Vénus droite les yeux lointains, un souffle de sa bouche qui sort, son moi sans apparences, ou marques, ou cicatrices, la plus petite incise d'un, doute, d'un, regret qu'une autre ne l'explore, sa main toute presque en dedans, ou que … Lire la suite un souffle de sa bouche qui sort
l’isolement de son corps
Immobile Vénus dans le sens contraire, à ce qui ne dit rien qu'une monotonie, la chair languide d'autrui, les floques de poussière sur le miroir de l'eau ‒ se trouve regardant filer cette Zoé, pleine de jalousie croit pister son attrait ‒ pense à l'isolement de son corps. S'ennuie. S'endort. Face contre peau de verre, … Lire la suite l’isolement de son corps
beaucoup de crasse, de candeur,
Transparait la fatigue, ou un vague chagrin (Éros dirait avec raison tristesse, si l'on parlait de ça, d'un vide qui revient, de son reflet lunaire) une trace de bave sur le carreau ; les gens défilent à l'envers, qui ne comblent que peu la béance, le chaos de sa création, Vénus veut le plein, Vénus veut … Lire la suite beaucoup de crasse, de candeur,
les ombres et le bizarre
Qu'importe où, on se promène : inaperçus, danser, sans que nous intrigue la brutalité, celle des mots, du voir, sans que l'on ploie sous la violence, la plissure des menaces, le corps s'insère, chaloupe, dans le flot ; on finit devant un verre, à dire peu, à se taire, mesurant tout, les ombres et le bizarre, … Lire la suite les ombres et le bizarre
une jupe rouge pavot
‒ Quand on nait, imagine, un œil te scrute le sexe, tu pleures, la mère aussi, ou montre ses dents, s'endort, tu cries entre des mains étrangères, après quelqu'un t'enfiche avec le nom, qui impose une vie, de joie et de misère, écrit : poids, taille, chevelure nombreuse, impatience, mauvais caractère ‒ d'un côté, des sortes … Lire la suite une jupe rouge pavot