Immobile Vénus dans le sens contraire, à ce qui ne dit rien qu'une monotonie, la chair languide d'autrui, les floques de poussière sur le miroir de l'eau ‒ se trouve regardant filer cette Zoé, pleine de jalousie croit pister son attrait ‒ pense à l'isolement de son corps. S'ennuie. S'endort. Face contre peau de verre, … Lire la suite l’isolement de son corps
Étiquette : Peau
Devenir-Ville
Fini le village, sa vieille peau cuite. Retour à la citadinité, son anonyme enfer. Deviendrai-je autant ville que je fus la poussière des pistes, le tissage des arbres, les miraculeux oiseaux, les gens qui accueillirent l'étrange idiot, près d'un quart de siècle avant ? Peut-être ou sans doute pas. Le temps est compté, sauf s'il est … Lire la suite Devenir-Ville
assise quelquefois, au soleil devant
Et que les chalandes caressent, de leurs plus ou moins grosses mains, lissant le cellophane, cherchant de l’œil, à travers, un reflet des couleurs qui sied à leur teint ; Vénus s'en amuse, assise quelquefois, au soleil devant ; on ne sait pas d'où sort, tout ce flot de matière humaine ‒ ces peaux qui recouvrent quoi … Lire la suite assise quelquefois, au soleil devant
Chaque jour, on récrit le scénario
De moi, suis le fantasme très ordinaire. Est-ce créer que l’écrire, décoller de cette condition. Qu’est-on sans le désir. Sitôt jeté sur la terre, on te cloue avec lui dans un lit. Le tien, celui de ton frère. Le dimanche d’après résonne à ton oreille impubère, bienaimé, que tout est sale. Tu écoutes des mots … Lire la suite Chaque jour, on récrit le scénario
L’ombre d’une main
Éros fume la nuit. Dans la cour vide, presque nu. À trois heures il pousse jusqu’à la rue, au milieu, ce moment sans humains, s’assoit sur le goudron qui se repose. Il y a des graphies d’insectes dans le halo du lampadaire urbain. L’ombre d’une main qui porte à sa bouche l’incandescence d’un bâton bleu, … Lire la suite L’ombre d’une main
Vie réduite à sa double peau
Éros lit, nu, les marques de son épiderme, exanthème, urticaire d'une genèse contuse, l'école, la maison, et la blessure petite, pas si vieille pourtant, la pointe d'un caillou au torse sous le sein, et l'abandon du père, renflements tungstène ou charbon, métaux qui brasillent en voies lactées — cicatrices de l'univers — vie réduite à … Lire la suite Vie réduite à sa double peau
Pourquoi tu restes à souffrir
Bourbouille dévorante que cette ville sur la peau des bras. Parfois jetant le sort d'une fièvre purpurique, l'infecte me démange qui pourtant suis né d'elle et je la gratte au sang, puis je passe l'onguent trouvé devant ma porte, la pulpe de son fruit, le gras de ses mamelles, cela que l'on ne sait qui … Lire la suite Pourquoi tu restes à souffrir
Un pied dans la lumière
J’ai un pied dans la lumière entrée par le volet disjoint. Pas de fenêtre, pas de vitre, mais un carré de bois et des éclats de peau. Ça sent le crépi-ciment, le corps vaguement humide, le bruit des premières autos, les draps sueux, le vent, un peu la pisse du matin, l’éveil de la ruelle. … Lire la suite Un pied dans la lumière
Tombeau
Vieux mort déjà, vieux squelette au genou brisé, dont la chair cancéreuse éclairait ton corps dans la pièce, avant, au Pavillon, où près de l’entrée un figuier lance encore ses racines autour d’une statue, mère de ce trou d’ombre, toi tu ne voyais plus la lumière du soir, seulement le plafond. Un temps je t’ai … Lire la suite Tombeau
Paysage
Le sec s’insinue des lèvres jusqu’au pli des cuisses, des collines bordant un parc d’herbes brûlées aux deux tertres figés plus haut dans l’image. C’est une photographie à l’aperture secrète. La lumières des phares cercle sur le papier des taches de poussière, le ciel bas, la route. Férir à petits coups ta bouche, ouvrir le … Lire la suite Paysage