On ressemble à des choses, elles et leurs images, à leur façon de se tenir, de se jouer de nous. On peut ainsi durer longtemps, sans faire, dans la rue, au salon, ne pas rentrer chez soi, dormir aux abords, goutant la part inconnue en qui l'on demeure, inconnue disant : qu'un certain nombre ignore, de … Lire la suite dormir aux abords
Étiquette : Nuit
à l’adresse de la nuit qui vient
L'horizontal, la vie qui passe, et le travers, les déclivités, du corps réel ou fantomatique, troublé, l'esprit en ses aller-retours, d'un rien à de petites choses, les entrecoups, la rue, encore la vie qu'on mène, contre soi, la clôture, les amours, Vénus tresse des mots dans sa tête, Éros s'assoit dans un coin, quelqu'un se … Lire la suite à l’adresse de la nuit qui vient
sur de l’eau désœuvrée
Les immeubles, les collines aussi, tout parait flottant sur de l'eau désœuvrée, oisive. Ça oscille légèrement. Dans la tête, et sa mesure du temps. Vénus, à certaines heures, s'emporte contre la machine, sourit devant son gouter, fantasme ou chantonne. Si Éros sonne, on fuit jusqu'au bois, au lac, où l'on traine, précédant la mort, chacun … Lire la suite sur de l’eau désœuvrée
un reste d’hier au fond des bassines
Sort de la nuit comme une buse de son aire, scrutant à l'entour du drap, voit qu'un peu de salive glisse sur l'oreiller, défroisse le jour en papier, la liste des à faire, s'applique sans bonheur aux gestes animaux, passe la revue des émonctoires, traine aux vécés, dans la cuisine, allume les infos pour garder … Lire la suite un reste d’hier au fond des bassines
là où se marient le sel et le café
En premier, un sofa parme, ses coussins gris, sur lequel, certaines nuits, une langue-pirogue remonta sa rivière, jusqu'à l'émersion des rochers, puis là où se marient le sel et le café, Vénus ne voit d'abord que lui, l'empreinte de ses courbatures, les cernes du souvenir, un pouf ratatiné que la fenêtre décolore, qui ne bouge … Lire la suite là où se marient le sel et le café
devoir parler de voir rire même
Le timbre montre sa coupure ‒ l'anfractuosité du ventre, un rocher ‒ devoir parler de voir rire même, la voix s'en ferme, et dans les jambes le sang griffe, fait trembler la hauteur du son, quand la main presque d'une autre fouille des savanes mortes, en regardant le mur, ses granules, des points, pixels à … Lire la suite devoir parler de voir rire même
le creusement que fait la nuit
Sa beauté chasserait les intrusions cliniques, l'angoisse sableuse des longs jours, le creusement que fait la nuit et de tenir la mémoire en avant de ce qui passe, dans un guet perpétuel ‒ romprait le cours de la songerie, qui lui fore le corps jusqu'à son squelette. Car aussi ça déborde du skaï l'odeur des … Lire la suite le creusement que fait la nuit
la crainte des lapidations
Allume la lampe au coin, comme sous-entendue, discrète, telle Vénus même, qui ne voulant, rêve de spots, et s'en maudit, avoue sa peur de disparaitre, mais derrière, dans la nuit, l'encor des ombres remue, ignorantes malgré tout d'un regard se promettent, seules sourient, et vont. Les guette, autant qu'elles passent dans la transparence, la leur … Lire la suite la crainte des lapidations
Nous, des ombres sans bruit
Bifurcations (du texte aussi) qui désemparent, son imprévu, tes hardes dans un demi-pousse à peine, tu pleures derrière la maison. Cette chambre, je l’aimais. Vénus t’accueille au salon. On peut dormir sur un coussin puant le cosmétique, l’amidon de manioc, mais provisoire, sauf que de lourds rideaux n’éteignent pas la rue, le flux public, les … Lire la suite Nous, des ombres sans bruit
Dormir au milieu des grillons
Je me tape un peu triste le carrefour de l’A. On a malgré tout des repères : une pharmacie, les pépinières, où l’on arrose contre quelques jetons, la route qui part vers la mer. Pourquoi cet endroit, non l’envers, et marcher longuement jusqu’au vide, à l’étale. Moins sentir peut- être la morsure rapide d’un coït, … Lire la suite Dormir au milieu des grillons