Se baigner par le milieu de la nuit. Alors tout vient, du rien, du sonore diffus, la pluie sèche, avec ses bras, ses mains, ses doigts, qui masse la terre que l’on tient à l’écoute. Qui plongé-e, perçoit, elle, lui-moi ? Ou d’autres à travers (par ci par là) ? Et quoi pour aller vers … Lire la suite L’écrit entre par l’oreille 1
Étiquette : Nuit
Il ne se souvient pas des visages
Il remonte le drap sur sa chair, susurre je, non, se rendort, s'enfuit de ce qui lui pourrit la tête, l'image si pure de leurs dents, leurs bouches si bêtes disant tu n'es qu'un idiot. Des tarentes copulent dans le dos de la mère qui fait les gros yeux. Leurs cliquetis dans son rêve. En … Lire la suite Il ne se souvient pas des visages
Ça puait la ville et le froid
On a décidé de ne boire désormais que du vin un peu cher, de se rendre au rond-point, de causer sous le réverbère, d'être plus la nuit qu'eux allant dans leurs autos. Elle, de la sentir par le nez, par la peau. On est resté près du panneau publicitaire, dessous plutôt l'image décollée, et bien … Lire la suite Ça puait la ville et le froid
Dans l’ourlet de la jouissance
Pensant ailleurs qu'à l'endroit on se retrouve, transportés là, sur des chaises roses de jardin. Chez Marceline est mieux que le Café des Stars, on voit quand même les gens, les autos, en flashs luminescents qui empêchent de quitter la terre. Une main parfois porte des jambes à l'envers, des têtes une pile de bidons, … Lire la suite Dans l’ourlet de la jouissance
Du bout fatigué de ses mains
Attendre, comme l'effraie, la hulotte, pour s'élancer dans le nocturne, l'instant qui brouille le regard, où les choses basculent, qu'on tombe de l'autre côté des gens et de soi, attendre de glisser sur le dehors-surface en cherchant la pliure. Vénus discoure à propos de rien, seule aussi, presque immobile, très poupée entre des coussins. Ça … Lire la suite Du bout fatigué de ses mains
J’irai à Sainte-Lumière voir si des chapeaux
Oh moi, ça va. Tu sais, je m'écris, je m'efface, d'être là ou pas. J'arpente les fissures. De temps en temps pousse une joie. Si brève. Clignotement de luciole, vapeur d'une queue de comète. Je bredouille un vœu, un soupir de bête. Au bord du canal j'ai marché pour rien l'autre nuit, sans les ombres … Lire la suite J’irai à Sainte-Lumière voir si des chapeaux
Il a plu dans la nuit
Il a plu dans la nuit mais il a plu en moi, seulement pas d'une chose pareille à l'eau du ciel. Je suis encore couché. Les gendarmes dehors grincent au seuil des cahutes si mal embobinées, pendantes. Râle des voisins sous l'arbre à couilles. Jouir sur le lit que je leur sois obscur. Sortir à … Lire la suite Il a plu dans la nuit
Un pied dans la lumière
J’ai un pied dans la lumière entrée par le volet disjoint. Pas de fenêtre, pas de vitre, mais un carré de bois et des éclats de peau. Ça sent le crépi-ciment, le corps vaguement humide, le bruit des premières autos, les draps sueux, le vent, un peu la pisse du matin, l’éveil de la ruelle. … Lire la suite Un pied dans la lumière
Paysage
Le sec s’insinue des lèvres jusqu’au pli des cuisses, des collines bordant un parc d’herbes brûlées aux deux tertres figés plus haut dans l’image. C’est une photographie à l’aperture secrète. La lumières des phares cercle sur le papier des taches de poussière, le ciel bas, la route. Férir à petits coups ta bouche, ouvrir le … Lire la suite Paysage
Ngola la nuit
Ngola s’aborde aussi la nuit, avec des corps d’ombres, ses lumières presque passées, défaites et le fil de son œil qui tourne à l’angle d’un désespoir. On voit des mains gémir contre le mur des cours et des vies de non vivre marcher là pour s’offrir au risque de la peau — la vitesse de … Lire la suite Ngola la nuit