Demi-jour que notre vie, dit Éros, l'ombre d'une fête, on ne sort pas en cheveux, nus, d'ailleurs on ne sort plus du lieu où l'on se perd, paysage à couvert sous des lianes géantes, transportons le décor et toute sa comédie, le tableau qu'on se peint d'amours impossibles aux étreintes sauvages, la figure qu'on sert … Lire la suite l’ombre d’une fête
Étiquette : Vie
seule une étrange faim
Le lieu, son vide, le peu (la glace sur une coiffeuse stratifiée et deux chaises roses, moulées pour l'attente), le vide plutôt dedans, qui fait le rien du jour, berce le temps, où tournoie son dégout de tout, Vénus l'arpente, le mesure, en triturant des têtes ; seule une étrange faim dans le mouvement de … Lire la suite seule une étrange faim
pas de passé sur le vitrage
‒ On se repère aux écaillures, lézardes, à la circulation sanguine, au subterfuge d'un lampadaire, qui n'illumine rien des nuits ‒ les maisons s'arrêtent de marcher, se reposent, où s'évide la rue, pas loin ‒ on s'accroche aux enseignes, qu'on lit pour ne tomber, pieds suivant le bitume ‒ les replis du mensonge ; plus rien, Zoé … Lire la suite pas de passé sur le vitrage
Devenir-Ville
Fini le village, sa vieille peau cuite. Retour à la citadinité, son anonyme enfer. Deviendrai-je autant ville que je fus la poussière des pistes, le tissage des arbres, les miraculeux oiseaux, les gens qui accueillirent l'étrange idiot, près d'un quart de siècle avant ? Peut-être ou sans doute pas. Le temps est compté, sauf s'il est … Lire la suite Devenir-Ville
Parution prochaine
Dans la collection La Bibliothèque des Éditions La rumeur libre, paraîtra prochainement Journal de la brousse endormie qui rassemble en un seul volume Ma vie au village, Journal de la brousse endormie et Conversation. Ma vie au village est un ensemble de textes, écrits pour la plupart de nuit, entre octobre 2014 et janvier 2018. … Lire la suite Parution prochaine
ou la verve des pluies
Surgissante Zoé ‒ dont on ne savait rien, qui dit fabrique-moi la tête, des grands jours ordinaires, une coiffure intense, avec de l'organique : ambre, plumes, bijoux de mer, et la bimbeloterie qu'apportent les courants d'air, ou la verve des pluies ; brefs préliminaires : Zoé sans origine, Vénus vénérienne, les couleurs du désir ‒ … Lire la suite ou la verve des pluies
Tiré peint des corps
Avons hissé, mais comment, les choses les plus inutiles. Des extravagances. Un fourbi. Dans l’entrée, le moulage d’une forme humaine, assis sur une caisse à bières, ventre défoncé, trou noir aux angles blessants. Sous ses fausses cuisses, un caillou rond par terre. On trimbale ça de nuit. En riant. Aux murs, Tiré peint des corps, … Lire la suite Tiré peint des corps
Chaque jour, on récrit le scénario
De moi, suis le fantasme très ordinaire. Est-ce créer que l’écrire, décoller de cette condition. Qu’est-on sans le désir. Sitôt jeté sur la terre, on te cloue avec lui dans un lit. Le tien, celui de ton frère. Le dimanche d’après résonne à ton oreille impubère, bienaimé, que tout est sale. Tu écoutes des mots … Lire la suite Chaque jour, on récrit le scénario
Un tout-en-haut vaste, ouvert
Sans préalable au rendez-vous on va chacun chez Marcelline, qui nous appelle amours dans un recoin de son café. Elle apporte un faux Bordeaux. Et dit c'est bientôt Noël. On cause de vies, de corps, d'histoires qu'on n'a pas, mais qu'on n'aimerait pas avoir. Les autres sont loin de nous. Éros est déjà pompette. Vénus … Lire la suite Un tout-en-haut vaste, ouvert
Vie réduite à sa double peau
Éros lit, nu, les marques de son épiderme, exanthème, urticaire d'une genèse contuse, l'école, la maison, et la blessure petite, pas si vieille pourtant, la pointe d'un caillou au torse sous le sein, et l'abandon du père, renflements tungstène ou charbon, métaux qui brasillent en voies lactées — cicatrices de l'univers — vie réduite à … Lire la suite Vie réduite à sa double peau