glossaire incertain – 5

Le regard a vieilli, c’est toujours le même, sauf l’aile des oiseaux qui traverse le cadre, il ne passe pas de gros avions ici dans l’implacable ciel, la terre tourne sans nous ; raccroc d’un souvenir qu’on cherche, un geyser de tons à mettre sous la dent du cœur, je ne vois plus aucun guêpier jaillir des brûlis. Il est si long d’attendre. L’horizon n’est que main, l’ongle des doigts mouillés à la sauce du jour, tout le gluant du temps en petits cubes bruns, la morve de l’univers. Sûr que je glose à partir de l’ennui, le tourne en boule, le pétris, comme la peau claire de ton épaule, la berge de ton ventre ou le bord de la nuit, que je me tape la remontée des heures avec la famine pour quelques lignes à peine.

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