Un conduit de termite c’est en quoi nous vivons peut-être, déchiffrant dans l’obscur des bouts de phrases déchirées à quoi se résument les jours, des mots qui voudraient dormir. Le village s’enterre. Le soir, Z. va au boutique pour me chercher le pain. Lecture fragmentaire d’un journal d’emballage où l’on parle funérailles de la regrettée Rose, naissances vivantes et certains taux du cacao, mots qu’on dégrène d’un bruit sec, claquant. On s’encouche parfois avec la famine.
Dessous, les grouillements fabriquent une horrible musique, celle des fourmis brunes dévore les cris humains, voix des pauvres rongée par des mâchoires de fer. Il y a des chambres affreuses où les démons sévissent, qui ont en gueule des crocs sanglants, d’infâmes petites dents, politiques et littéraires.
C’est encore la nuit, et puis le double maléfique d’elle, on ne sait plus où se tenir comment, sinon à guetter des lucioles, passages d’enfantines brillances, à garder dans le cœur le chant des doux hiboux pour soustraire leur beauté au rictus des sorcières.
On élucubrera des poèmes.
magnifique, cette capture de son !
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oui, magnifique
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merci Dominique ; bruits qui évoquent hélas de funestes souterrains
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merci Hélène ; on aimerait néanmoins ne pas avoir à l'entendre souvent
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