Il ne dort pas
Il pense à la ville blanche
À ses terrasses ses tristes toits
Où son regard se vidait de l’ennui
D’être ailleurs qu’auprès des grands arbres
À la morose médina
À la mer qu’il ne voyait pas
Aux rues endimanchées
Il pense qu’il aurait pu vivre aussi là-bas
La même saison de cendre
Mais le sommeil ne vient pas
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Sans fin à flanc de ville
Brûle une géhenne d’écorces et de lambeaux
Les hommes la nuit dépècent le bois
Au loin de grands bateaux qu’on ne verra jamais
Portent en des pays froids
Les membres morts de la forêt
Brouillons retrouvés
supplément au Journal de brousse endormie