Ma vie au village – 91

Car nous étouffent d’un côté la mère, de l’autre le dieu polymorphe puissant ; comment briser l’idée du continu retour, éluder le fatal, sinon les épousant, seulement libre d’en rire puis leur étant parjure incestueusement, comment fuir leur proconfusion sans emprunter le rite, se mentir, contrefaire l’élan, ou dire alors au risque de mise au ban que sous la capote en rafia n’est que la peau de ton père, qu’il n’y a pas d’esprit ni d’elle ni de lui, que tout ça c’est du littéraire depuis les commencements, qu’on pourrait sur le dos du totem remonter jusqu’à la mer, voir enfin par le trou de l’arbre, ne pas crever sans horizon.
Par force ai demeuré morose en son contour n’allant au centre d’elle que par des incursions comme dans les villes se rendre au cœur pour de brèves visions ― et vivre à baraquer ce que le temps nous laisse.

2 commentaires sur “Ma vie au village – 91

  1. « comment fuir […] sans… »

    avec.
    en les digérant. après les avoir avalés. ce qui les transforme et nous forme.

    le processus de la digestion sépare – sans que nous en soyons conscient – et rejette – ça nous en sommes conscient – ce qui ne sert pas (dans ce qui est ingéré) des nutriments qui permettent au corps de grandir. grandir en tant qu'un être autre, extérieur. indépendant.

    c'est pareil pour l'esprit et les sentiments. même processus à accepter de son propre corps, de son âme.

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