Ma vie au village – 93

Revenir pour ce qui reste à cette chimère de Pygas dont le portrait que j’ai fait a les lignes d’un autre monde. On dit qu’elle vit près des vasières, gardiennant les tantales, quand elle régit les noces secrètes de la nuit, s’oubliant près de nous. Pygas est le poème, ce qui dure après tout.
Il nous faudrait des fêtes d’arrière-cour avec du vin de Grèce, où sous des lustres parme on chanterait des lucernaires et la vie serait douce, on suspendrait parfois aux gouttières des paréos, chacun d’une couleur s’oindrait pour la danse. Puis ayant fini l’aromate, on téterait jusqu’au sommeil d’amères irlandaises. Mais il n’y a que le fer du ciel nous affusant d’une mousse putride chue de dents prédicantes, il n’ y a pas de cour, d’arrière, de pays, il n’y a plus de terre et du reste pour nous jamais il n’y en eut, seulement l’ailleurs d’une part ténue de l’air, le couloir des cigognes où dans la transparence, humains atterigènes, nous décollons comme les anges. 

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