Ma vie au village – 94

Le singulier de nous donc est de disparaître, bien qu’étant devant toi à tenir le masque, l’image, rang de masque d’image, de cliché distance infinie entre l’apparent qui nous sommes et le tout ignoré de qui tu n’es jamais en face, le paysage semblant toujours aussi le même à te confondre, t’annuler, son dégradé vidant l’esprit pour que tu voies la désolation, celle tienne sans quoi jamais tu ne regarderas personne. On se poste aux lisières, bien sûr, où les gens passent, puisqu’il faut mendier, étendre une main sale, sur la ligne qui sépare la terre (et tout le monde est là), mais sitôt pris ce qui est dû, l’infâme petit reste, l’on retourne à soi.

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