Tiré habite une case en bordure d’un ghetto – Vénus y est allé – une cellule de poto-poto à côté du marécage. Des lotus, parfois, comme des sexes sur l’eau. C’est loin, mais de quelle part de soi, de quel endroit du plan qui nous a forclos. Le bailleur nomme studio la solitude où loge Tiré, les gens parlent de mauvais lieu, égal mauvais garçon mauvaise fille. Souvent s’approche un jacana, levant ses grandes pattes au-dessus des feuilles luisantes, qui évoque le propre allongement de ses jambes. Il arrive qu’un poussin malhabile s’abîme et se noie.
Vie d’Éros Sambóko #28
Le jacana intrigue mais sa beauté s’impose… 😉
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De ce sensible, qui souvent se brise à l’approche, se frappe aux étroitesses, aux exclusions aveugles. Et la lumière entretissée.
Merci.
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