Ça sent le bucle, la chair des bêtesqui ne crient pas quand je dors. J'entends seulement, à flanc de colline, des voix humaines,le souffle des nettoyeurs.
Catégorie : Autres écrits
Découpes
La ville découpe le corps de travers. Des pépinières je n'ai vu que le flou, sauf des Pourpiers en fleurs et des Plantes crevettes, sans les deux lèvres qui fendent leurs coroles. Au Mexique on les nomme Cola de camarón. Je marche penché, un peu comme elles. Après, sur le pont, une sorte de peur. … Lire la suite Découpes
Premier nom du glossaire d’ici
Nouveau palmier dans le carré, à travers les barreaux et la moustiquaire, qui prend la place de l'autre, celui du glossaire incertain. Un aréquier (qui sont cinq, devant l'immeuble, en une ligne toute militaire), dont le fruit sert à préparer la chique de bétel. On ne se regarde pas encore vraiment. J'ai les yeux plutôt … Lire la suite Premier nom du glossaire d’ici
Devenir-Ville
Fini le village, sa vieille peau cuite. Retour à la citadinité, son anonyme enfer. Deviendrai-je autant ville que je fus la poussière des pistes, le tissage des arbres, les miraculeux oiseaux, les gens qui accueillirent l'étrange idiot, près d'un quart de siècle avant ? Peut-être ou sans doute pas. Le temps est compté, sauf s'il est … Lire la suite Devenir-Ville
les ombres et le bizarre
Qu'importe où, on se promène : inaperçus, danser, sans que nous intrigue la brutalité, celle des mots, du voir, sans que l'on ploie sous la violence, la plissure des menaces, le corps s'insère, chaloupe, dans le flot ; on finit devant un verre, à dire peu, à se taire, mesurant tout, les ombres et le bizarre, … Lire la suite les ombres et le bizarre
Où nos corps défont l’image
L’une de ces arrière-cours muettes où tu n’as d’étendue que toi, le paysage de ta cervelle, la mousse léchant les parpaings. Juste assez pour un rosier nain. Des fougères. Tes mégots dans une coupe en verre, tes jambes nues sous le soleil droit. Quand l’hypnose du jour s’éteint, un dernier tour dans la plaine, puisque … Lire la suite Où nos corps défont l’image
Nous, des ombres sans bruit
Bifurcations (du texte aussi) qui désemparent, son imprévu, tes hardes dans un demi-pousse à peine, tu pleures derrière la maison. Cette chambre, je l’aimais. Vénus t’accueille au salon. On peut dormir sur un coussin puant le cosmétique, l’amidon de manioc, mais provisoire, sauf que de lourds rideaux n’éteignent pas la rue, le flux public, les … Lire la suite Nous, des ombres sans bruit
Dormir au milieu des grillons
Je me tape un peu triste le carrefour de l’A. On a malgré tout des repères : une pharmacie, les pépinières, où l’on arrose contre quelques jetons, la route qui part vers la mer. Pourquoi cet endroit, non l’envers, et marcher longuement jusqu’au vide, à l’étale. Moins sentir peut- être la morsure rapide d’un coït, … Lire la suite Dormir au milieu des grillons
Tiré peint des corps
Avons hissé, mais comment, les choses les plus inutiles. Des extravagances. Un fourbi. Dans l’entrée, le moulage d’une forme humaine, assis sur une caisse à bières, ventre défoncé, trou noir aux angles blessants. Sous ses fausses cuisses, un caillou rond par terre. On trimbale ça de nuit. En riant. Aux murs, Tiré peint des corps, … Lire la suite Tiré peint des corps
Chaque jour, on récrit le scénario
De moi, suis le fantasme très ordinaire. Est-ce créer que l’écrire, décoller de cette condition. Qu’est-on sans le désir. Sitôt jeté sur la terre, on te cloue avec lui dans un lit. Le tien, celui de ton frère. Le dimanche d’après résonne à ton oreille impubère, bienaimé, que tout est sale. Tu écoutes des mots … Lire la suite Chaque jour, on récrit le scénario