Éros au bord de l’eau (17)

Éros : — j’embrasse le corps, ses endroits, les brulures du sol à la saison sèche, et les marécages, aussi, des fois, une grande zone de steppe, qu’on parcourt à cheval, toutes les forêts primaires, pirogue le fleuve, jusqu’à l’embouchure,

Éros devant la mer — attend, assis, dans le sable coupant, les brisures de coquilles, l’une ou l’autre bleue et peut-être qu’un amour glisse, l’œil à travers, la gueule un peu blessée, sa vie imaginaire — attend, dans, non pas seulement face, le vide et ce vide en lui, la profondeur de la béance, abime autre que soi, d’où surgissent le nom et la présence

— très souvent, dit Vénus, dans l’amour, personne ne voit — un peu, du temps, se déplace, on rentre, patients et silencieux avec au ventre, lourd, un creux qui se promène


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