L’intervalle coïncidant à l’air que l’on respire, entre le sol et le niveau trois du multicouloir, rassemble les éléments particuliers à l’atmosphère sonore de la ville. L’atmosphère sonore de la ville est un lieu, plutôt qu’une ambiance. Du terme lieu ressort davantage le volume de sa matérialité. Qui sait écouter en perçoit l’étendue bien au-delà de ce que l’œil voit. L’ambiance est étroitement localisée, mesquine, franchit peu les limites de la concession ou du sous-quartier. Elle est réduite aux chansons d’un quelconque programme radiophonique, au charivari d’une soirée à boire, à l’éclat convenu des voix lors d’un visite-bébé. Tout autre est ce lieu, ce topos que les émissions produites par les autres degrés rejoignent, non un banal empilement de bruits semblables ailleurs, mais le dire même de la ville et son atmosphère sonore.
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