Chambre, l’inquiète chambre sans musique. Au sol battu. Je lis ses cartes levées dans ma tête, les reliefs où se posent mes pieds. Mon crâne pourrait s’y fendre. Il ressemble à la mer pas vue, à des rivages sur qui marcher sans leur faire mal, ni déranger les traces de la pluie. Double miroir, de lui lavé contre les chiques et de mes ongles que peinture la poussière. Là pourtant, rien de mon visage. La faille musculaire. Puis la douche avec ses carreaux, noirs et blancs jointés de crasse, de pensées, l’affreux damier partout jusqu’à hauteur du cou, les points de rouille sur le tuyau, les saintes coulures.
Vie d’Éros Sambóko #2
Ressembler à la mer pas vue.
Et tant de mers encore à voir. Le pas léger.
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