Tirésias dit qu’on vit sur la ligne du bas, qu’on n’a pas d’horizon bien que le ciel se voit, la ville ondule sans nous seulement posés sur elle. On marche et puis c’est tout, avec obstination vers quoi. Il dit aussi pour une fois qu’il parle que l’on demeure à raz de terre, exclu du vertical. Tirésias, subtil ange, dessine quand il chemine la pesanteur du temps, il coud des carnets dans sa tête, des pages où les rues s’impriment à partir de ses gros pieds d’enfant, toutes les rues qui lui traversent les veines. Puis quand on s’en va quelque chose se fend [de l’autre] on retourne au rien — dans son illisible histoire.
Vie d’Éros Sambóko #18
au bas de la page
sur ce qui ondule sans eux
des corps sur une ligne
confiés à l’illisible
…
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