Zone presque grise après le quartier, d’un gris de vieilles photos où les passants sont rares mais visionnaires. Chacun va selon lui-même d’une pauvre lumière à l’autre, traverse le dehors plat, tristement matériel, Éros en apparence car il cherche la cicatrice du canal, la baraque de chantier, le lieu, non pas idéal, plutôt fantasmatique, où rester, indigent, être là, un domicile du moi sans les murs de la chambre, avec un peu de bonheur qui dépasse. Si seulement. Il bifurque, diverge l’itinéraire commun par une sorte de lande pouilleuse, remonte le croupissement de l’eau dans son conduit, prend la pente d’un tertre jusqu’à l’ombre, en haut, d’un abri de misère où personne n’attend.
Vie d’Éros Sambóko #25
Un « domicile du moi » (belle formule), oui, un for intérieur… 🙂
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merci Dominique, oui, mais éviter d’en faire une forteresse
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Merci.
Pour le coeur et la beauté.
Un morceau de bonheur.
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