relaver la terre

Vénus taquine, à l’entrée des boutiques, les faux-corps blancs, chapeaute leurs têtes chauves, en pince la rigidité, puis à neuf heures, déjà lasse, ouvre son salon, ignorant où se trouve son moi, si noyé par l’ennui de tout, si reflué aux pourtours des mille choses routinières, relaver la terre, sa vêture de lino, renverser le siège, essuyer les pieds, redoutant qui peut entrer vider ses gestes du plaisir de faire et tortillonner ses pensées dans la filasse tombée des brosses, noire, atteindre ses rêves avec seulement des mots, des oracles d’église, de trottoirs, les voix de la radio

Vénus en son salon #16

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