Quelques traits noirs soulignent des objets. Quand elles entrent, les clientes ne savent plus-où voir, vacillent sur leurs os, appellent leur mémoire [nous n'habitons que les repères qu'on s'agence dans le cerveau]. Vénus s'amuse de l'étonnement nerveux, la milliseconde de l'instant qui dérègle la carte, du trouble de leur cliché, d'un doute sur soi-même. De … Lire la suite ce que fait l’inattendu
Catégorie : Vénus en son salon
un mot nouveau sur le miroir
D'où ce retrait, pesant mais bienheureux, lieu de soi qui n'offre d'accès qu'à celles qui le devinent, et ceux qui le côtoient, contrée sans loi où délirer, se lire, se dé-livrer, inventer tant d'autres manières, de marcher, de rire, d'étendre les bras. Et se garder de la police, vivre hors de l'image d'un dieu. Vénus … Lire la suite un mot nouveau sur le miroir
que la vie semble morne
Peut-être au Japon, mais pas plus d'une ou deux semaines. Zoé rapporterait des peignes, des kilos d'ornements. On manque de fantaisie, que la vie semble morne ‒ quoi nous retient, les us, des habitudes qui façonnent, rempart contre le destin, le voisinage de la mort, ou rien. On fait du bruit, sur le trottoir, ici-même, … Lire la suite que la vie semble morne
partir loin pour des iles
Vénus ne sait si Zoé viendra, évanescente telle un mot, aussitôt qu'on le prononce, légère, prête à des causeries sans fin et des speechs emphatiques ‒ Tirésias demande : où se perd le dit du monde, qui s'amuit, dans quelles sphères, quelqu'un entend-il ça, les signes, au cours des années-lumière ‒ qui font un revers au … Lire la suite partir loin pour des iles
un reflet sans malice
Si pris de crainte ou de désarroi, d'un spasme musculaire, on cherche dehors près du mur un peu de fraicheur dans l'air, tout parait sans secours, hostile, sauf quand on se regarde et que l'on voit de soi un reflet sans malice, compris celui des déceptions de nos amours charnelles. Le train de minuit corne, … Lire la suite un reflet sans malice
dormir aux abords
On ressemble à des choses, elles et leurs images, à leur façon de se tenir, de se jouer de nous. On peut ainsi durer longtemps, sans faire, dans la rue, au salon, ne pas rentrer chez soi, dormir aux abords, goutant la part inconnue en qui l'on demeure, inconnue disant : qu'un certain nombre ignore, de … Lire la suite dormir aux abords
l’imprévu du dehors
Ou des fois, lampe éteinte, devenir le vitrage sur qui les formes glissent, joindre l'imprévu du dehors aux tableaux qu'on fabrique, des mini hasards dans l'image, des accrocs de temps, l'hésitation rare d'un passant dont le regard trébuche, qui sitôt se reprend, s'efface, court devant, vers ce qu'on ne voit pas. Confondre les plans et … Lire la suite l’imprévu du dehors
à l’adresse de la nuit qui vient
L'horizontal, la vie qui passe, et le travers, les déclivités, du corps réel ou fantomatique, troublé, l'esprit en ses aller-retours, d'un rien à de petites choses, les entrecoups, la rue, encore la vie qu'on mène, contre soi, la clôture, les amours, Vénus tresse des mots dans sa tête, Éros s'assoit dans un coin, quelqu'un se … Lire la suite à l’adresse de la nuit qui vient
une tremblante tendresse
Car le hors-cadre, ce que croient faussement la foule, les journaux, la ruse, cette fiction du déguisement, le fantasme gestuel, de nous : en-dedans, plus un monde solaire que leurs mythologies, plus de joie que leur rire méchant, un peu certes craintive, imparfaite, Vénus ajoute à nos débats : une tremblante tendresse, que l'on ne vit au … Lire la suite une tremblante tendresse
l’inquiétude des bêtes
On aime ces dévers, où gite une vie prudente, que personne ne voit, ces figures du côté qui penche, nous incline. En vivant l'inquiétude des bêtes dans leurs trous. La façon dont elles causent aussi, le verbe sous le masque des futilités, comment elles écoutent jusqu'à perte de son. Vénus dit la tanière en parlant … Lire la suite l’inquiétude des bêtes