La ville est un multicouloir 8

Le multicouloir en qui ce dire courre ou glisse, épouse la morphologie de la ville. Sans les reliefs qu’elle étage, qui ne se bornent pas au modelé visible des surfaces, à la variation des contours, et partant au dessin d’ensemble, dans un cadre, de toutes les choses qui se touchent, dont les points sous-tendent un fil mystérieux, ce dire ne serait qu’un monologue ennuyeux, un discours recto tono. Le fil que fabrique le ventre d’araignée de la ville en son multicentre immobile forme la chambre d’écho de l’atmosphère sonore et la trame langagière qui emplissent le multicouloir de son corps. Les gens qui vont le suivant, ainsi que les bêtes sur leurs jambes grêles et les espèces ailées, mais aussi êtres et choses qui se meuvent sans quitter leur place, en même temps qu’étant multiple terme de son énoncé, traversent le dire de la ville et par lui sont traversés.


Réponses

  1. Avatar de My Gauthier
    My Gauthier

    L’onde sonore, lumineuse ou sémantique a besoin d’un milieu pour exister; une acoustique. Trame langagière et compréhension fibreuse du spatial. Beaucoup de plaisir à vous lire. Merci.

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    1. Avatar de Serge Marcel Roche
      Serge Marcel Roche

      Merci pour votre lecture et votre commentaire. L’idée de « compréhension fibreuse » me plaît

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