Vie réduite à sa double peau

Éros lit, nu, les marques de son épiderme, exanthème, urticaire d’une genèse contuse, l’école, la maison, et la blessure petite, pas si vieille pourtant, la pointe d’un caillou au torse sous le sein, et l’abandon du père, renflements tungstène ou charbon, métaux qui brasillent en voies lactées — cicatrices de l’univers — vie réduite à sa double peau. Éros cherche en cette matière quand se fit le retrait, ce repliement léger à l’intérieur de soi, comment dès lors étant là il s’abstint et masqua sa colère, devint chien dans les rues, bâtard, devint métis, chienne. À peine s’il est midi dehors, à peine l’heure de quoi, d’une poussée d’histamine, d’un tohu-bohu de klaxons.

Vie d’Éros Sambóko #12

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