Il remonte le drap sur sa chair, susurre je, non, se rendort, s’enfuit de ce qui lui pourrit la tête, l’image si pure de leurs dents, leurs bouches si bêtes disant tu n’es qu’un idiot. Des tarentes copulent dans le dos de la mère qui fait les gros yeux. Leurs cliquetis dans son rêve. En décembre la nuit est trop froide pour l’amour. Il ne se souvient pas des visages. Mais des paumes tenant ses hanches. De la lumière sale du matin à travers le brouillard. Des pneus qu’on a brûlés dont il reste une odeur. Le jour déjà, le même encore, pour lui pas le même soleil, ni le corps, les autres vont à des occupations.
Vie d’Éros Sambóko #20
pneus brûlés, comme lors de certaines manifestations… caoutchouc de la révolte…
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